J'ai lu l'Intégrale de La Moïra publiée chez J'ai Lu (donc pas celle présentée en photo qui est bragelonne).
J'avais choisi ce livre parce que je n'avais plus grand chose à lire et que les étals du magasin ne présentait pas grand chose. Le loup en couverture m'a attirée avec son regard magnétique.
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Donc commençons par le loup. Il est dommage que le loup en couverture soit un loup noir alors que la louve que nous suivons en pointillé, Imala, est une louve blanche. Les scènes avec Imala sont exceptionnelles. Décrites avec réalisme, sans filtres, à tel point qu'au départ c'est assez dur. On voit aussi que soit l'auteur aime les loups soit il s'est renseigné sur leur mode de vie.
Ensuite le résumé était simple et efficace. Donc me voilà avec ce roman en main. j'ai dû mettre 3/4 semaine pour le lire à raison d'1 à 2H/jours avec une petite pause de 2/3 jours arrivée au 2/3 du volume. Toujours sur la couverture mais sur l'intérieur, quelque chose qui fait plaisir : une carte ! Jolie et pratique. C'est bien une carte dans un univers uchronique. Oui j'utilise bien uchronique. En effet, le Cycle de La Moïra se situe dans un passé fantasmé de l'île britannique appelée la Gaelia (regardez la carte, c'est flagrant). On retrouve tout ce qui fait l'intérêt d'un tel monde : La conquête du christianisme, le retour d'un peuple ancien, les druides et les bardes et une société patriarcale. Il y-a aussi à côté de cela une communauté appelé les cheminants en lesquels nous pourront reconnaître les troupes ambulantes d'acteurs. J'ai été agréablement surprise par le subtils mélanges des connaissances historiques et ce monde, je peux même dire que pour une fois j'ai beaucoup apprécié le changement. Donc pour moi l'univers est une réussite.
Les personnages maintenant, nous en croisons un certains nombre, de toutes les castes avec plus ou moins de défauts.
Aléa : héroïne de l’œuvre, l'histoire commence avec une gamine seule et qui vole pour survivre. Elle va grandir, évoluer, devenir une figure iconique en se construisant d'elle-même, cherchant conseil quand c'est nécessaire et prenant les décisions qui s'imposent. J n'aime pas les histoire d'enfant élu mais celle ci est plutôt bien amenée.
Mjolln : le nain au grand coeur, l'ami présent quoiqu'il advienne. Il apporte la nécessaire touche d'humour au groupe.
Faith : la barde, personnage auquel je m'étais beaucoup attachée. Femme fière, forte mais sachant aussi être douce.
Phelim : le premier grand druide que rencontre Aléa et qui va la protéger, figure du mentor.
Galiad : le magistel (classe spéciale, protecteur d'un druide) de Phelim, fait office de figure d'oncle bienveillant, représentation du courage, de la loyauté et de l'héroïsme.
Erwan : fils de Galiad et magistel de Finghin, il devient l'Amour d'Aléa et reprend la posture de son père en général courageux, loyal et héroïque.
Finghin : Plus jeune Grand Druide, il va aider Aléa en comprenant que les temps changent.
Kaitlin : cheminante représentant l'instinct, la sagesse, non corrompue par la civilisation.
La diversité de personnages proposés permet de s'attacher au groupe même si on n'apprécie pas tous les personnages. Concernant les antagonistes, ils sont présents sans l'être. Maolmordha n'apparait même pas dans plus de 5 ou 6 chapitre sur l'intégrale mais ses actions, ses servants et sa menace le rende présent.
Je conseille donc la lecture de la Moïra. Ma seule déception ayant été que j'en aurais voulu plus à la fin

Si l'intégrale "Gallica" n'est pas trop onéreuse (parce que les grand tome chez Bragelonne c'est un peu l'arnaque), je lirais cette suite avec plaisir.