Gallica - Henri Loevenbruck

Après avoir lu la Moïra qui m'avait fait pas mal rêvé, je me suis lancé dans Gallica. j'avoue que je m'attendais pas à ça. La Moïra était magique, Gallica est pragmatique. Je n'ai pas retrouvé les ingrédients qui m'avait fait apprécier La Moïra. Ca ne veut pas dire que je n'ai pas aimé Gallica mais j'en ai été moins enchantée. De plus je trouve que les références à l'histoire de France et aux templiers sont vraiment trop flagrantes. De même les compagnons du devoirs sont les compagnons, même pas d'effort pour les modifier. Il y-a des ingrédients de magie mais c'est normal puisque c'est le thème du livre : le Saïman disparaît et avec lui la magie et le monde. Comment sauver le monde ? est la mission du "héros". D'ailleurs je trouve la fin un peu décevante :"tout ça pour ça". Mais l'histoire est joliment conté et il y-a quelques chouettes retournements de situation.

Concernant les personnages, Bohem ne m'a jamais paru crédible, c'est triste c'est le personnage principal. Loevenbruck a voulu reprendre le modèle de Aléa mais ce n'est pas possible, Aléa est Aléa et Bohem est Bohem du moins aurait-il dû l'être. son personnage est antithétique avec l'idée qu'il défend : la liberté, liberté de penser, liberté de choisir, liberté de vivre etc... Hors il a bloqué à cause de ce carcan familial que Loevenbruck lui donne.

Spoiler:

D'autres personnages sont sous exploités : Vivienne en premier lieu ou Loeva. Ensuite on retrouve dans le livre 2 ou un peu à la fin du livre 1 de mémoire (car j'ai lu en format intégrale), Mjolln qui n'était pas franchement mon préféré dans la trilogie de la Moïra mais qui a en plus perdu son rôle de personnage amuseur, le personnage chargé de détendre l’atmosphère. On ressent très bien la fascination de l'auteur pour Aliénor d'Aquitaine, modèle de Hélène de Quiene. Personnage historique que j'affectionne aussi donc forcément j'apprécie Hélène.

En gros ce que je reproche à Gallica, c'est d'être bien trop proche de l'Histoire réelle ou tout du moins que l'Histoire réelle est trop visible, et des personnages qui manquent tristement de profondeur. A vouloir traiter trop de sujet, on en perd le côté rêveur.

Néanmoins c'est une lecture très sympathique. Je pense que cela peut se lire sans avoir lu la Moïra car toutes les références sont quoiqu'il arrive bien expliquée.